Croissance : ce que recommande le Medef. Pierre Gattaz était l’invité hier de RADIO CLASSIQUE pour présenter « Le Monde change, boostons la France ! », l’ouvrage paru hier présentant les propositions du Medef pour passer durablement le cap des 2% de croissance. Selon le président du Medef, « la croissance il faut aller la chercher, il ne faut pas la subir ». « Il y a des défis de croissance à relever : la mondialisation de l’économie, l’Europe, le numérique, le climat, l’environnement, l’entrep renariat, (…) et la France a les atouts pour le faire », assure-t-il.
Pierre Gattaz estime donc que « le pays doit être volontariste sur la croissance, et faire les réformes qui vont bien », parce que « qui crée la croissance ? Ce sont les entreprises, personne d’autre, et les entreprises elles ont besoin de quoi ? Eh bien qu’on continue les réformes, qui ont été engagées depuis 1 an », insiste-t-il. Revenant sur les dépenses publiques, le président du Medef estime qu’« on peut faire beaucoup mieux avec moins, et on peut le faire avec nos fonctionnaires, qui ont plein d’idées, de progrès, de productivité, d’efficacité, faisons confiance à nos fonctionnaires pour régler ces problèmes de simplification et de baisse des dépenses publiques ».
Interrogé sur les impôts de production, Pierre Gattaz a estimé « à une cinquantaine de milliards, d’euros, la différence d’impôt de production entre l’économie allemande et l’économie française, c’est énorme ». Mais on ne pourra baisser la fiscalité de production « que si on baisse les dépenses publiques » juge-t-il, « sujet majeur (…) pour baisser les impôts, pour améliorer le coût du travail, et pour retrouver de l’air, pour continuer d’améliorer les marges », affirme le président du Medef. Selon lui, « il faut dépolitiser le monde de l’économie, de l’entreprise, il faut dire que l’entreprise c’est celle qui crée de la richesse, pour le pays, c’est celle qui permet de payer nos fonctions régaliennes, de justice, de police, d’armée, de médecine, c’est celle qui crée de l’emploi, c’est celle qui crée la croissance, faisons confiance aux entreprises, et ce que je pense c’est que, nous sommes partis, depuis 1 an, dans cette direction ». « Il faut continuer, il faut accélérer, parce qu’on en a sous le pied, la France peut aller à 5 % du plein emploi, 8 %, ce serait un scandale de rester à 8 % de chômage », assure Pierre Gattaz. LES ECHOS du 6 juin (page 5).