
Cloud en anglais, nuage en français, est un terme qui désigne une technologie permettant de mettre sur des serveurs informatiques basés un peu partout, des données ou des logiciels auparavant stockés dans les ordinateurs d’une entreprise, d’une administration, d’un particulier.
« L’informatique, avant, c’était des ordinateurs qu’on installait dans des entreprises. Maintenant, on travaille de plus en plus à distance, on vend l’informatique en tant que service, en travaillant grâce à la fibre optique, avec des data centers, des centres de traitement de données informatiques », explique Gilles Caumont, 59 ans, patron de la société Adista, dont le siège est situé sur le site Saint-Jacques 1, à Maxéville, et qui vient d’ouvrir son septième data center en France, à Bourges.
Incroyable réussite que celle d’Adista ! À la fin des années 90, alors que son entreprise RMI, Réalisation microélectronique informatique, venait de boire le bouillon, Gilles Caumont a imaginé un nouveau business model, persuadé que l’informatique allait quitter le monde des entreprises pour devenir un service, une ressource à consommer.
Il s’est lancé dans l’hébergement de serveurs, et s’est positionné parmi les pionniers de la convergence entre informatique et télécommunication.
45 % du CA vient des collectivités locales
Adista héberge aujourd’hui un grand nombre de collectivités locales, d’administrations, de services d’incendie et de secours, comme celui de Meurthe-et-Moselle. 45 % de son chiffre d’affaires vient de là.
La société possède 24 agences réparties dans toute la France, gère sept data centers, dont deux à Maxéville, emploie 190 personnes dans l’agglomération nancéienne, 380 en France, bientôt 400.
« Nous ouvrons des data centers de proximité, car une PME apprécie de savoir ses données relativement proches, et pas à l’autre bout du monde. Ce critère psychologique est important, cette notion existe encore », explique Philippe Paci, directeur marketing d’Adista.
Un retard à combler
Le maire de Maxéville, Christophe Choserot, témoigne « qu’en mairie, c’est fini, on n’a plus d’informaticiens. Toutes nos données sont hébergées chez Adista. En termes de maintenance, c’est très souple ».
Gilles Caumont assure que « demain, les entreprises n’utiliseront quasiment plus que des services informatiques externalisés. Les PME françaises sont en retard par rapport à d’autres pays. Alors que les utilisateurs sont prêts ! L’idée est d’aider ces petites et moyennes entreprises à combler le retard… »
Le marché est énorme. De quoi faire grimper Adista sur un petit « nuage ».